Adolescente, je voulais soit faire des films, soit être avocate pénaliste. J’ai commencé par des études de droit, en travaillant en parallèle chez une avocate pénaliste. C’est à ce moment-là que j’ai développé ma cinéphilie. J’avais une vraie passion pour Kieslowski à l’époque, dont le scénariste était avocat. Je me souviens d’un prof qui nous disait : « si vous voulez connaître l’état d’une société, allez dans les tribunaux pénaux ». Je l’ai fait, et je me suis vite rendue compte que je voulais aborder les passions qui animent et déchirent les gens par un autre biais que le droit. J’ai alors passé le concours de la Fémis. Parce que j’adore inventer des histoires, je me suis naturellement tournée vers le cursus scénario. J’ai appris à réaliser petit à petit, avec les courts, puis en participant à la résidence d’Émergence, en assistant un metteur en scène de théâtre, en côtoyant des réalisateurs expérimentés grâce à mon travail de scénariste et de chargée de développement dans une société de production (Why Not Productions), et enfin avec ce premier long qui a été mon expérience la plus riche d’enseignement jusqu’à présent.